Pour mener à terme ses objectifs, le projet FairHealth se fonde sur plusieurs collectes de données de différentes natures, c'est-à-dire d'une part deux études quantitatives et d'autre part une étude qualitative

Deux études quantitatives

Le projet consiste en la création et au suivi de deux cohortes de salariés suivis pendant un an (cohorte 1) et deux ans (cohorte 2).

La cohorte 1 sera constituée approximativement de 600 à 800 salariés travaillant en CHU, interrogés par questionnaire à cinq reprises pendant une année.

La cohorte 2 sera constituée approximativement de 3000 salariés à l’inclusion travaillant dans les régions Pays de la Loire et Occitanie qui rempliront un questionnaire à l’occasion d’un examen de suivi individuel de l’état de santé soit avec leur médecin du travail soit avec un(e) infirmier(e) en santé au travail. Les salariés ayant participé au premier temps de mesure rempliront à nouveau ce même questionnaire, deux ans plus tard, toujours à l’occasion d’un autre examen de suivi individuel de l’état de santé. Les données seront collectées par un questionnaire papier aux deux temps de mesure, dont une partie est auto-rapportée (remplie par le salarié) et une partie est remplie par le médecin du travail/infirmier(e) du travail pendant la visite de suivi individuel de l’état de santé.

Pour les deux cohortes, le choix de ces fourchettes est guidé par le taux d’occurrence de 15 à 20% des troubles musculo-squelettiques du haut du corps dans les populations de salariés occupant des professions à risque pour la santé physique (Lamy et al. [2014]).

Une étude qualitative

Le projet prévoit également la constitution d’un échantillon de salariés (60 à 100  personnes) avec lesquels seront réalisés des entretiens individuels afin d’examiner de façon fine le vécu des salariés au travail et notamment le vécu de l’injustice, ses déterminants et ses effets sur la santé des salariés et la mesure dans laquelle la santé des salariés conditionne la perception de son environnement de travail. Ces entretiens permettent d’enrichir les thèmes abordés dans les questionnaires et seront réalisés dans les mêmes conditions de consentement et confidentialité. Ces personnes seront recrutées sur la base du volontariat et seront interviewées à plusieurs reprises sur une période de 6 à 12 mois.

Ce volet qualitatif du projet FairHealth fait l’objet d’une thèse menée par notre doctorante en psychologie du travail, Eugénie Joseph.